Le Shah et la Shahbanou ont quitté leur pays le 16 [janvier 1979]. Toute la famille impériale est partie dans les semaines qui ont précédé.
L'Etat islamique qui prend le pouvoir à Téhéran
[Note rectificative du Mémorial des Rois :
par un raccourci historique insultant pour l’Histoire et outrageant pour la mémoire de tous ceux qui tentèrent jusqu’au bout de contrer et d’enrayer la funeste Révolution islamique de l’ayatollah Khomeyni, le journaliste Vincent Meylan assimile implicitement et faussement à la chute de la Monarchie ce qui ne fut qu’un départ en voyage, censément provisoire, des souverains perses.
En piètre historien adepte des simplifications abusives et des raisonnements a posteriori, il omet volontairement « l’intermède » capital et crucial du gouvernement royal dirigé par le dissident royaliste régimiste Chapour Bakhtiar (qui donc en France n’aurait pas entendu parler de ce grand francophile qui périt tragiquement?), Premier ministre résolument contre-révolutionnaire et anti-islamiste (antinomique de la Révolution islamique en devenir), nommé par le Shah peu avant son voyage à l’étranger et auquel le souverain perse, par son éloignement temporaire, voulait laisser les coudées franches dans la gestion de la crise.
Ce n’est que le 11 février 1979, et non point le 16 janvier comme le laisserait penser l’article de Vincent Meylan, soit 26 jours après le départ du Shah, et seulement à la suite d’une brutale insurrection organisée par des terroristes professionnels formés pendant des années dans des camps d’entraînement terroriste à la guérilla urbaine et s’étant emparés de réserves d’armes de l’Armée à la suite de l’attaque d’une caserne, que le dernier Premier ministre du Shah, Chapour Bakhtiar, garant de la ligne laïciste de la Monarchie perse, fut renversé par une horde de révolutionnaires islamistes et marxistes sanguinaires, antimonarchistes porteurs de projets totalitaires.]