Madame, vous nous recevez aujourd'hui en compagnie de trois de vos petites- filles, Noor, Iman et Farah. Pouvez-vous nous parler un peu d'elles?
Elles sont vraiment, avec leur cousine Iryana, le bonheur de ma vie. Avec chacune d'entre elles, j'ai une relation très privilégiée, faite de beaucoup de tendresse et de confiance. Les deux aînées, qui sont maintenant des jeunes filles, me confient volontiers les petites choses qu'elles n'ont pas envie de dire à leurs parents. Nous nous envoyons beaucoup de SMS. Iryana vit avec sa maman qui s'occupe très bien d'elle, elle n'a pas pu être là pour mon anniversaire, mais elle vient de passer dix jours chez moi à Paris. Et j'ai été tellement heureuse de la voir et de vivre tous ces moments avec elle.
La relation avec les petits-enfants est plus facile que la relation que l'on peut avoir avec ses propres enfants. Vous n'avez pas les mêmes responsabilités. Bien sûr, vous vous posez des questions, vous êtes inquiète pour leur avenir, mais pas avec autant d'intensité que pour vos enfants. De toute façon, ce n'est pas à vous qu'appartient la décision finale. La seule responsabilité que vous avez est de les gâter, de les aimer. C'est plus simple et très agréable.
Vous dites qu'elles vous idéalisent un peu?
Oui, elles m'envoient souvent des SMS pour me dire que je suis trop gentille avec tout le monde, que je suis ceci ou cela, toujours sur un mode très positif. Parfois j'ai l'impression qu'elles me parent de toutes les qualités. Mais cela a aussi un aspect positif (elle sourit), cela m'oblige à rester à la hauteur, et à essayer de ne pas les décevoir par rapport à l'image qu'elles ont de moi.