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Mémorial des Rois,
section  perse                          
Interviews de la Shahbanou d’Iran Sa Majesté l’Impératrice Farah PAHLAVI

Point de Vue n° 3143 du 15 octobre 2008 Anniversaire               
Point de Vue n° 3180 du  1er juillet  2009  Les larmes aux yeux    
Point de Vue n° 3236 du 28  juillet  2010  Les 30 ans de la disparition du Shah 

Articles
Point de Vue n° 3260 du 12 janvier 2011 Farah, la douleur d'une mère
Point de Vue n° 3334 du 13  juin 2012    Les Paradis Perdus du Prince Cyrus Pahlavi
SENSIBLE ET INTELLIGENT
Le Prince Ali Reza, après une enfance heureuse au Palais de Téhéran, où sa naissance a été célébrée avec fastes était un enfant affectueux et un peu mélancolique. Confronté à une série de drames —l'exil, le décès au Caire, le 27 juillet 1980, de son père, la disparition de sa sœur Leila, le 10 juin 2001 —, Ali Reza a perdu peu à peu le goût de vivre malgré l'affection que lui portait sa famille et le souvenir du Shah dont il visitait le mausolée chaque année. Même sa passion pour l'étude de l'histoire et la culture de l'Iran ancien ne fut pas un soutien suffisant contre la dépression qui le rongeait.

Cela ressemble à un épisode d'une banale série américaine... A deux heures du matin, le 4 janvier 2011, quatre voitures de la police de Boston, sirènes hurlantes, déchirent la nuit et se ruent au 141 W. Newton Street dans un quartier élégant du sud de la ville la plus chic de la côte Est. Les officiers n'ont guère de mal à dresser aussitôt le bilan d'une tragédie humaine. Un homme gît dans une flaque de sang et sa main se crispe sur un revolver. Il est transporté à la morgue et les médecins de garde établissent aussitôt le constat: c'est un suicide.
Pour la seconde fois, Farah Pahlavi vient de perdre un enfant. La mort, en 2001, dans un hôtel de Londres, de la Princesse Leila, à 31 ans, est encore dans toutes les mémoires. Amère ironie, Mylène Farmer, dans son dernier album, vient d'ailleurs, avec l'accord de la Shabanou, de lui dédier l'une de ses chansons, Leila...

Ali Reza était né au temps des bonheurs, au Palais de Téhéran, à 8 h 30, le 28 avril 1966 (7 ordibehesht 1345), à l'heure souriante où une jeune Impératrice recevait les vœux de prospérité et d'allégresse de l'Iran tout entier. Le bébé, magnifique, 3,850 kg, reçoit le prénom d'Ali, en l'honneur de l'imam Ali, petit-fils de Mahomet, comme en celui du jeune frère du Shah, le Prince Ali [Note du Mémorial des Rois. Erreur du journaliste, car les deux princes portaient le prénom composé « Alireza » et non point le prénom « Ali »], disparu tragiquement onze plus tôt dans un accident d'avion Ali [Note du Mémorial des Rois. L’avion avait été saboté par les ennemis de la monarchie qui cherchaient ainsi à éliminer le charismatique héritier du trône, après avoir attenté à la vie du Shah cinq ans auparavant]. Affluent messages de félicitations du général de Gaulle, de la reine Élisabeth et même du pape Paul VI. Farah est comblée de cadeaux : bracelets d'or sertis de diamants offerts par l'Empereur, fourrures et étoles de vison venant de la Reine mère et de sa belle-fille, la Princesse Shahnaz. Une nurse est désignée. Française, bien sûr, on sait l'amour de l'Impératrice pour notre pays. Son nom: Roseline Coderch.
  
Très vite transparaissent dans le doux regard du jeune prince bordé de longs cils tendresse et émotion, et cette mélancolie nimbée de tristesse. Ali Reza est le très brillant élève d'une école privée iranienne.

Soudain, les cris dans les rues, les manifestations des étudiants se font plus fréquentes, plus violentes. A 13 ans, ce long jeune homme silencieux ne comprend pas. Les heures sombres de la Révolution se profilent comme un cauchemar. Une tornade s'abat sur les membres d'une famille unie. Si l'on tente de cacher à l'adolescent les violences, les crimes, les délations, les lâchetés [Note du Mémorial des Rois. Il s‘agit, sous la plume du journaliste Philippe Séguy, repris sans discernement, de la propagande mensongère éhontée des islamo-révolutionnaires terroristes et assassins et non point de la réalité du régime monarchique], Ali Reza comprend les silences et lit la peur dans les regards.
  
En juin 2001, un nouveau drame le frappe de plein fouet. Sa sœur adorée, la Princesse Leila, décède. L'Impératrice ne parviendra jamais à apaiser la souffrance de ce fils trop fragile qui voit dans la disparition de sa cadette le symbole de l'accablement et de la détresse de tout un peuple qui subit le joug de la République islamique. C'est à cette même époque que le Prince s'installe à Boston et achète, dans le quartier de Newton Street, une somptueuse propriété pour 2 millions de dollars. Il est fiancé, en 2000, à une jeune femme, Sara Tabatabai, mais le mariage ne se fera jamais.

Abasourdi, profondément peiné, son frère aîné, le Prince Reza [Note du Mémorial des Rois: l’héritier du trône, qui fut officiellement proclamé Prince héritier selon les traditions royales perses à 7 ans en 1967 lors du couronnement de Sa Majesté le Shah, est, depuis plus de trente ans, « Roi de jure », i.e. depuis sa prestation solennelle de serment du 31 octobre 1980 au Palais de Koubeh en Egypte. Par conséquent, l’expression impropre de « Prince », en lieu et place de « Roi » ou « Empereur », constitue une gravissime erreur tant protocolaire qu’historique de la part du journaliste P. Séguy] n'a pu cacher sa détresse. «Comme des millions de jeunes Iraniens, il était profondément perturbé par tous les maux frappant sa chère patrie, portant aussi le fardeau familial de la perte d'un père et d'une sœur au cours de sa jeune vie. Il s'est donné la mort, plongeant sa famille et ses amis dans un profond chagrin. »
Sur le Net passent en boucle des images atroces, vues et vues encore par la Diaspora iranienne. Elles montrent le suicide en direct d'un jeune homme de 20 ans, un autre Iranien, accablé par les malheurs et la détresse que connaissent ses compatriotes. En mémoire du Prince Ali Reza, un service funéraire sera donné à Washington dans les jours qui viennent.
Deuxième exil, cette fois-ci aux Etats-Unis. Il tente d'oublier sa détresse en poursuivant de brillantes études à Princeton. De 1979 à 1981, il est étudiant à New York, à l'université Columbia, avant de rejoindre la Régional High School de Williamstown dans le Massachusetts. C'est à Princeton qu'il se passionne pour la langue et la culture persanes, arrachant ces lambeaux du passé afin de se sentir moins seul ou moins démuni. Il poursuivra sa passion au sein de la prestigieuse université Harvard, s'intéressant également à la philologie.
A raison, Ali Reza passe pour l'intellectuel de la famille impériale. Il sait déchiffrer le vieux persan [Note du Mémorial des Rois, le moyen-perse et le vieux-perse, ancêtres direct du persan moderne et langues de la Perse antique préislamique] afin de pouvoir se nourrir des textes préislamiques dans leur langue d'origine. Ces écrits sont d'ailleurs fondés sur la pensée zoroastrienne, qui place le Bien et le Mal au centre de gravité de la vie de chaque homme. En choisissant l'une ou l'autre direction, l'homme décide s'il existe ou non. Atroce dilemme que cet être ultra-sensible portait en lui comme une question sans réponse, qui le rongeait sans cesse.
Alireza PAHLAVI : une âme en exil

par Philippe SEGUY
Erudit amoureux de la culture de son pays à jamais perdu [Note du Mémorial des Rois, l’expression « à jamais » reflète la très profonde méconnaissance en Occident, et en particulier en France républicanisée régicide, de la force perenne de la Monarchie perse, seule alternative historiquement et politiquement légitime à l'épiphénoménale République islamique instaurée en 1979 par l’imam de Neauphle- le-Château, l'ayatollah Khomeyni] , le fils cadet de Farah ne supportait plus sa vie, cet interminable exil loin de sa patrie. II a choisi d'y mettre fin, à 44 ans.
Il apprend à contempler ce père idolâtré, réfugié dans son bureau, muré dans les non-dits et bientôt contraint de fuir un pays qui désormais le hait [Note importante du Mémorial des Rois. Triple contrevérité du journaliste : le Roi ne fut pas «contraint», pas plus qu’il n’a fui, ni n’était haï par le «pays»]. Désemparé, impuissant, le jeune Prince assiste à sa mort, en Égypte, où la générosité du président Sadate les a recueillis, lui, sa mère, son frère et ses sœurs.
Point de Vue n° 3260  Dossier spécial sur la disparition du Prince Alireza PAHLAVI
semaine du 12 au 18 janvier 2011
SOMMAIRE du DOSSIER
d'hommage de
Point de Vue
du 12 janvier 2011


LA DOULEUR DE FARAH par Vincent MEYLAN

Ali Reza PAHLAVI : une âme en exil par Philippe SEGUY

LES HEURES SOMBRES DE LA DYNASTIE PAHLAVI par Vincent MEYLAN

TEMOIGNAGE de sa cousine Azadeh GHOTBI

TEMOIGNAGE de son amie d'enfance Lila AZAM ZANGANEH